Se représenter comme système vivant caractérisable ?
« qui est-on chacun… ? »… La reconnaissance de soi
HUMAIN-HUMAINE VUS AUSSI EN SYSTEME-VIE ?
Se voir … s’entendre … se reconnaître comme un système vivant, c’est une démarche de l’intelligence qui s’est déployée et approfondie au fil de l’histoire. Et ce que l’on appelle « l’approche système » est un moyen de répondre à la question : comment les éléments qui me constituent se tiennent ensemble ?
Jean-François du Mérac a voulu porter sur les phénomènes comportementaux un regard systémique. Il a cherché, au début des années 1980, à discerner si, parmi tous les comportements observables, certains n’étaient pas caractérisables en tant que processus préférentiels propres à chaque personne.
En d’autres termes, il a fait l’hypothèse de tendances dominantes dont l’origine se trouve dans l’histoire de soi, l’hérédité (gènes, autres transmissions générationnelles).
Cela ne signifie pas que la personne humaine est préformatée, déterminée. Car les comportements ne sont pas que le résultat d’effets induits par le fonctionnement corporel. L’état d’esprit et de conscience est aussi à l’œuvre dans la réponse comportementale de chacun /chacune face aux situations de la vie.
L’expression commune : avoir un tempérament, éclaire bien cette réalité chez soi comme chez l’autre. Il y a à la fois des constantes en chaque personne, traversant ses différents âges : "c’est bien elle, c'est bien lui", dit-on couramment ; mais il y a aussi la liberté et la maturation qui forgent et font évoluer la personnalité.
J-F du Mérac a jeté les bases d’une lecture de l’économie comportementale en caractérisant progressivement un ensemble organisé de traits, types et profils pouvant se représenter, s’ordonner dans un tableau configuratif, un peu à la manière dont Mendeleïev a classé les éléments chimiques et noté leurs apparentements.
Le parallèle est intéressant, y compris pour délimiter et spécifier les champs d’investigation choisis. Car de même que le tout de la chimie n’est pas contenu dans le tableau périodique des éléments, de même la représentation systémique des tendances de comportement ne décrit pas le tout des personnalités individuelles et sociales. Cependant, elle offre des éclairages utiles pour se (re)connaître.
Il y aurait donc en chacun-e ce qu’on peut lire comme un système de dispositions fibriques, de propensions naturelles dans nos fonctionnalités d’êtres vivants. Ceci sur une probable base génétique et avec des influences dites « épigénétiques » (c-à-d la part d’hérédité transmise en dehors des gènes, induite par des facteurs environnementaux, stress, épreuves familiales douloureuses, etc.).
Les travaux de formation-recherche cités plus haut explorent la notion de système vivant en considérant deux aspects intimement liés de la nature humaine :
- notre tissage organique. La matière qui nous constitue et l’énergie de vie qui nous anime se manifestent dans notre fonctionnement corporel. Des tendances dominantes, conduisant à se comporter au quotidien de préférence comme ceci ou comme cela, peuvent être décrites au moyen d’une typologie faisant appel à un outil de lecture à la fois analytique et synthétique.
- la dynamique « matière-esprit-psychique ». Qui peut discerner, dans telle ou telle attitude, ce qui relève de tendances « mécaniques » et ce qui tient à une volonté délibérée, consciente ou sous-consciente ? Les comportements humains sont un alliage entre nos données corporelles et nos états d’esprit. On peut postuler qu’ils sont un composé indissociable « matière-esprit ». Et ce qu’on appelle le psychisme en serait l’interface. Notre système vivant personnel est ainsi un champ de développement, de formation, de reprise de soi … Et de remise à au-delà de soi ?
Cela a donc du sens, nous semble-t-il, de travailler à se représenter les caractéristiques du système vivant comportemental d'une personne (soi, l'autre) en veillant à reconnaître et respecter son mystère. Iter-Editions a reçu pour vocation de présenter à tout public ces travaux de formation et de recherche.
Albert Fandos pour Iter-éditions
Se représenter comme système vivant caractérisable ?
HUMAIN-HUMAINE VUS AUSSI EN SYSTEME-VIE ?
Se voir … s’entendre … se reconnaître comme un système vivant, c’est une démarche de l’intelligence qui s’est déployée et approfondie au fil de l’histoire. Et ce que l’on appelle « l’approche système » est un moyen de répondre à la question : comment les éléments qui me constituent se tiennent ensemble ?
Jean-François du Mérac a voulu porter sur les phénomènes comportementaux un regard systémique. Il a cherché, au début des années 1980, à discerner si, parmi tous les comportements observables, certains n’étaient pas caractérisables en tant que processus préférentiels propres à chaque personne.
En d’autres termes, il a fait l’hypothèse de tendances dominantes dont l’origine se trouve dans l’histoire de soi, l’hérédité (gènes, autres transmissions générationnelles).
Cela ne signifie pas que la personne humaine est préformatée, déterminée. Car les comportements ne sont pas que le résultat d’effets induits par le fonctionnement corporel. L’état d’esprit et de conscience est aussi à l’œuvre dans la réponse comportementale de chacun /chacune face aux situations de la vie.
L’expression commune : avoir un tempérament, éclaire bien cette réalité chez soi comme chez l’autre. Il y a à la fois des constantes en chaque personne, traversant ses différents âges : "c’est bien elle, c'est bien lui", dit-on couramment ; mais il y a aussi la liberté et la maturation qui forgent et font évoluer la personnalité.
J-F du Mérac a jeté les bases d’une lecture de l’économie comportementale en caractérisant progressivement un ensemble organisé de traits, types et profils pouvant se représenter, s’ordonner dans un tableau configuratif, un peu à la manière dont Mendeleïev a classé les éléments chimiques et noté leurs apparentements.
Le parallèle est intéressant, y compris pour délimiter et spécifier les champs d’investigation choisis. Car de même que le tout de la chimie n’est pas contenu dans le tableau périodique des éléments, de même la représentation systémique des tendances de comportement ne décrit pas le tout des personnalités individuelles et sociales. Cependant, elle offre des éclairages utiles pour se (re)connaître.
Il y aurait donc en chacun-e ce qu’on peut lire comme un système de dispositions fibriques, de propensions naturelles dans nos fonctionnalités d’êtres vivants. Ceci sur une probable base génétique et avec des influences dites « épigénétiques » (c-à-d la part d’hérédité transmise en dehors des gènes, induite par des facteurs environnementaux, stress, épreuves familiales douloureuses, etc.).
Les travaux de formation-recherche cités plus haut explorent la notion de système vivant en considérant deux aspects intimement liés de la nature humaine :
- notre tissage organique. La matière qui nous constitue et l’énergie de vie qui nous anime se manifestent dans notre fonctionnement corporel. Des tendances dominantes, conduisant à se comporter au quotidien de préférence comme ceci ou comme cela, peuvent être décrites au moyen d’une typologie faisant appel à un outil de lecture à la fois analytique et synthétique.
- la dynamique « matière-esprit-psychique ». Qui peut discerner, dans telle ou telle attitude, ce qui relève de tendances « mécaniques » et ce qui tient à une volonté délibérée, consciente ou sous-consciente ? Les comportements humains sont un alliage entre nos données corporelles et nos états d’esprit. On peut postuler qu’ils sont un composé indissociable « matière-esprit ». Et ce qu’on appelle le psychisme en serait l’interface. Notre système vivant personnel est ainsi un champ de développement, de formation, de reprise de soi … Et de remise à au-delà de soi ?
Cela a donc du sens, nous semble-t-il, de travailler à se représenter les caractéristiques du système vivant comportemental d'une personne (soi, l'autre) en veillant à reconnaître et respecter son mystère. Iter-Editions a reçu pour vocation de présenter à tout public ces travaux de formation et de recherche.
Albert Fandos pour Iter-éditions
Un "arbre des soi"
Pour illustrer cette lecture systémique, on peut s'appuyer sur le dessin ci-contre.
On figurera par la souche de l’arbre l’énergie débitée, le régime :
- énergie disponible (+ ou -)
- énergie investie (+ ou -)
Cette énergie est distribuée par les canaux s, v, c, dans le tronc qui progresse en hauteur et largeur, selon l’importance de chaque registre (primautés),
et selon l’ordre d’ouverture des vannes s, v, c (priorités).
Différenciée en s, v, c, l'énergie est répandue dans la ramure, (plus visible pour l’observateur que le tronc et à fortiori que la souche).
Cette ramure est plus ou moins étendue ou ramassée selon que s, v, c s’y présentent en avant ou en retrait :- consistance ± aérée ou concentrée,
- relation à l’environnement ± connectée ou en recul,
- plutôt orientés vers l’émission ou la réception.
Autant de ramures que d’humains !
« Si l’on choisit le graphisme pour représenter notre système vivant, alors ne faut-il pas essayer de montrer par le dessin que la ramure peut-être bien répartie ou au contraire très localisée ? Les branches liées les unes aux autres ou distantes ? bien développées ou plus discrètes ? » Marion
« Il y a des personnalités – vous ? elle ? lui ? – disposées à se mettre en avant, d’autres qui ont tendance à se mettre en retrait.
Ça ne dit rien du « tronc » et encore moins de la « souche » qui peuvent réserver bien des surprises. » Bernard
S : Sensibilité
V : Vitalité
C : Cérébralité
Mon témoignage
Anne Claire
Guerin-Schann
Membre de la direction collégiale d'ITER Editions
Quelle impression cela fait de se voir comme « système » de vie ?
"J’arrive à bien me représenter le « système vivant » que je suis. D’abord avec mon corps d’humain, qui est la réalité la plus palpable de mon système vivant autonome. Viennent ensuite mes sens qui sont en interface avec mon environnement et l’énergie qui donne vie à mon corps. Je commence à mettre le doigt sur une partie de la réalité immatérielle qui habite et anime mon corps.
L’idée qu’une partie de mon patrimoine immatériel pourrait se représenter sur le tableau LEC est séduisante mais elle me dépasse aussi.
J’en ressens pourtant la grande pertinence avec la maturité de mes 52 ans. Le plus parlant est de reconnaître en soi comment les sept strates du tableau cohabitent et s’organisent : elles se complètent, se tiraillent s’entrechoquent dans mon MOI… Et à l’aide d’un tableau, je peux même mettre des mots dessus, dessiner un schéma, compter des chiffres savants (que je ne maitrise pas encore) , superposer le profil de proches….comprendre enfin… une partie de la réalité immatérielle de mon système vivant.
C’est bien ainsi que vie est donnée à mon corps. C’est bien ainsi que jours après jours, bon an mal an se dessine ma trajectoire de vie. C’est ainsi que mon individualité cohabite tant bien que mal avec d’autres systèmes vivants, d’autres individualités. Entre guerre et paix, j’éprouve ma réalité avec celle du système vivant de mes proches."